Institut Malien de Recherche Action pour la Paix


Sensibilisation et orientation à Tombouctou. Tous ensemble pour une collaboration FDS et population à travers sa couche vulnérable (enfants/élèves. )
Une compétition inter- scolaire organisée par le Conseil communal de la jeunesse pour une sensibilisation plus inclusive. Les nouveaux ambassadeurs à travers leurs prestations suscitent de l’espoir pour l’amélioration des liens…
Des activités soutenues par Institut Malien de Recherche-Action pour la Paix et Interpeace sur financement du Ambassade du Canada au Mali

« La paix ne se construit pas qu’avec des mots, mais aussi avec des actes » déclare M. Lamine TRAORE, participant à la réunion de confirmation organisée par le Groupe de Recherche Action de KANIOGO. Ce dimanche 08 août 2021 fut l’occasion pour les cinq (5) villages de la commune rurale de KANIOGO de confirmer leur volonté commune d’œuvrer pour la paix par la construction d’un vestibule de la paix qui servira de lieu pour résoudre et prévenir les conflits intercommunautaires. Ces activités s’inscrivent dans le cadre du projet « Vestibule de la paix », un projet mis en œuvre par Institut Malien de Recherche-Action pour la Paix, Interpeace, Humanity United.

« Nous – sommes déjà reconnus comme un groupe qui veut la paix dans le village donc écouté » souligne Djelika Keïta, membre du Groupe de Recherche Action (GRA) de MANINKOURA, mariée et mère de 7 enfants.
C’est au milieu de son champ de riz que nous accueille Madame Keïta, cette femme respectée dans sa communauté pour son engagement et son dynamisme, égrène un certain nombre de réalisations effectuées par le GRA de MANINKOURA. (un village qualifié de « Rebel» par les autres village de la commune de Maramandougou dans le cercle de Kangaba par ce qu’il refuse de reconnaitre son rattachement à cette commune avec l’avènement de la Décentralisation au Mali)
Elle explique entre autres comment en qualité de membre du GRA, ils ont apporté leur contribution à la gestion des conflits entre agriculteurs et éleveurs. « Nous avons géré plusieurs conflits qui opposaient les agriculteurs et les propriétaires d’animaux Il arrive fréquemment que ceux dont les animaux ont fait les dégâts refusent la réparation et ne reconnaissent pas les méfaits. Cela peut amener à des conflits ouverts. C’est là que nous intervenons. Nous sommes déjà reconnus comme un groupe qui veut la paix dans le village donc écouté. Alors nous organisons des pourparlers entre les deux pour qu’il ait entente. Et on finit presque toujours à le rétablir entre nous. Certes, avant le « Vestibule de la paix » il existait des personnes dans le village particulièrement les hommes de caste qui jouaient le rôle mais ils sont parfois impliqués eux même dans le conflit. Ce qui rend les choses très difficiles. C’est différent avec nous car grâce aux enseignements du « Vestibule de la paix », nous nous sommes engagés de ne pas prendre part aux conflits. Cela nous permet d’intervenir et de trouver des solutions. »
Pour Mme. Keïta, ce que le « Vestibule de la Paix » apporte le plus, c’est l’occasion de se réunir et de discuter les solutions et les causes des conflits. « Avec la venue du GRA, nous avons pris de bonne résolution. Les conflits ne peuvent être que source de malheurs et jamais de bonheur. Le conflit rend la vie en communauté difficile et ne le rend jamais facile. Dis-toi que quand tu vois un conflit venir, c’est que tu vois venir des difficultés. Nous organisons chaque mois des rencontres de sensibilisation sur les conflits. C’est à partir de ces causeries que nous avons détecté la déscolarisation comme une cause de conflit… »
Se basant sur les causes de conflits, elle fait le tour des difficultés qu’ont les femmes à MANINKOURA. Avant d’ajouter « notre plus grande difficulté est la scolarité des enfants. Cela est dû à la pauvreté dans laquelle nous vivons. Les récoltes ne permettent pas de se nourrir et d’envoyer les enfants à l’école. J’ai moi-même trois filles qui ont été obligées d’abandonner l’école. J’aime, comme la plupart des mamans, voir mes enfants faire l’école mais à cause de la pauvreté, je n’y arrive pas. ».
Les GRA n’ont pas uniquement pour raison de gérer les conflits en cours, ils réfléchissent également sur leurs causes sous-jacentes et leurs solutions possibles afin de continuer à vivre dans la paix et la cohésion sociale. Ces activités mises en œuvre par l’IMRAP, Interpeace, Institute of Development Studies et Humanity United dans le cadre du projet « Vestibule de la Paix » visent à outiller les communautés en prévention et gestion pacifique de conflits pour qu’elles renforcent leurs mécanismes existants de consolidation de la paix au niveau local et national.

Participants malien en vidéoconférence avec le Burkina

« Tant que rien n’est prévu pour préserver les ressources naturelles, on ne pourra rien faire pour atténuer les conflits transfrontaliers », déclare M. Zoumana DISSA, participant à la rencontre virtuelle entre les populations transfrontalières du Mali et du Burkina Faso.
Organisée par I’IMRAP et Interpeace du 26 au 27 avril 2021 , cette rencontre virtuelle s’inscrit dans le cadre du projet « Dialogue transfrontalier pour des actions favorisant la paix et l’amélioration de la gestion des ressources naturelles à la frontière Mali – Burkina Faso ». Il est financé par la fondation PATRIP et mis en œuvre par Institut Malien de Recherche-Action pour la Paix et Interpeace